07/07/2016 – 18:14
La Ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine a présenté à Paris le 4 juillet dernier les principaux axes de la Stratégie nationale E-Santé 2020.
.@MarisolTouraine présente dans les locaux de la start-up @BePATIENT la stratégie nationale e-santé 2020 pic.twitter.com/vsCiMbOClO
— MinSocialSanté (@MinSocialSante) July 4, 2016
Résultat d’une décision gouvernementale, la Stratégie se compose en 4 grands axes : mettre le citoyen au cœur de l’e-santé, soutenir l’innovation par les professionnels de santé, simplifier le cadre d’action pour les acteurs et moderniser les outils de régulation du système.
Chaque axe du programme s’adresse à une partie prenante du système de santé moderne : citoyens, professionnels de santé, acteurs économiques, modèle juridique.
>> Concrètement, qu’est-ce que le programme veut apporter au développement de l’e-santé ? Des modèles repensés, des réponses aux besoins concrets, de l’accompagnement renforcé et une sécurité accrue.
Axe n°1 : Mettre le citoyen au cœur de la santé
De nombreux besoins des patients ne trouvent pas encore de réponse : communication sur la durée, accès aux informations, besoin de soutien, etc. Toutes ces problématiques ont été soulevées par les parties prenantes mais ne s’inscrivent pas encore dans la durée.
Ce premier axe concerne, entre autres, la diffusion de la télémédecine. Cet accès aux soins et à l’information est encore peu répandu sur le territoire national bien qu’il présente de nombreux avantages. Le gouvernement désire s’attaquer à la problématique dans sa globalité : le patient doit être en mesure d’accéder à son information médicale ainsi qu’à ses indicateurs de santé, d’échanger avec d’autres patients, d’être en contact avec des médecins éloignés géographiquement et de remplir ses démarches administratives plus simplement. Une problématique que connaît bien le Canada puisque Roger Simard, PDG de Pharmacie 3.0, a été invité au Hacking Health de Montréal pour présenter son projet pilote de Télémédecine.
Le gouvernement souhaite également démocratiser l’amélioration du système de santé et proposer une place centrale au citoyen. À l’image du crowdsourcing, le domaine de la santé pourra être enrichi d’idées et d’initiatives citoyennes. Les collaborations, les échanges d’idées et les créations de projets seront boostées par les puissances publiques.
Axe n°2 : Soutenir l’innovation par les professionnels de santé
Acteurs majeurs du domaine de santé, les professionnels de santé sont forts d’une expérience de terrain. Grâce à leurs retours, les innovations de demain seront simples, pratiques et ouvertes à tous.
Ce second axe concerne en premier lieu le soutien aux professionnels de santé engagés dans le numérique ainsi que le développement de formations intégrant le numérique. Afin de leur donner suffisamment de compétences pour développer le volet numérique de leurs professions en toute autonomie.
Par ailleurs, le SADM (« Système d’aide à la décision médicale »), utilisé pour le suivi du traitement devient un outil de plus en plus central dans la prise en charge du traitement par le patient. C’est donc un axe de développement définit par le gouvernement.
À l’image du Hacking Health, le Ministère souhaite développer la co-construction des solutions numériques entre start-up, professionnels de santé et citoyens-patients. En parallèle, les living labs, laboratoires de rencontre entre entrepreneurs et utilisateurs cibles, seront développés.
Axe n°3 : Simplifier le cadre d’action pour les acteurs économiques
Harmoniser, coordonner, faciliter, clarifier, tels sont les mots d’ordre du troisième axe de la Stratégie. Le gouvernement se penche cette fois-ci sur les acteurs économiques et institutionnels du monde de la santé pour garantir un accès fluidifié aux informations, une distribution harmonisée des rôles de chaque partie prenante et une clarification des règles d’interventions sur le marché de l’e-santé.
Axe n°4 : moderniser les outils de régulation de notre système de santé.
Le ministère chargé de la santé souhaite accompagner le développement des technologies de la santé par une sécurité renforcée pour garantir un cadre fiable aux différents acteurs qui composent l’écosystème.
La veille sanitaire représente également un point d’importance pour le gouvernement : de nouvelles technologies se développeront pour améliorer la veille et la sécurité sanitaire afin de mieux prévenir les épidémies et faciliter les interventions en santé.
Le gouvernement parle également de développer le big data : traitement des données, partage des données sélectionnées, etc. Cette séquence n’est pas encore entièrement établie. Affaire à suivre…